tachycardie jonctionnelle antidromique

L’ecg ci-dessous est celui d’un golden retriever de 25 kg et âgé d’une dizaine d’années. Le motif de la consultation est ‘ un abattement soudain ‘. Son échocardiographie ne met en évidence aucune anomalie.

Le ionogramme effectué est dans les normes.

La distinction d’avec une tachycardie ventriculaire est, à ce stade, impossible. Cependant la fréquence cardiaque est inhabituelle sur un cœur qui ne présente pas d’anomalies structurelles. L’hypothèse retenue est celle d’une tachycardie jonctionnelle antidromique où l’influx issu du nœud sinusal emprunte un faisceau de conduction accessoire et remonte aux oreillettes par le tronc du faisceau de His et le nœud AV.

Tachycardie (>400 bpm) à QRS larges et sans ondes P visibles

Le traitement mis en place s’est montré inefficace malgré un retour momentané en rythme sinusal entrecoupé de nombreuses extrasystole jonctionnelles avec ondes P rétrogrades (avant dernier tracé)

Extrasystoles jonctionnelles avec ondes P rétrogrades

Un nouvel accès de tachycardie survient, cette fois réfractaire au traitement.

Tachycardie très rapide à QRS larges
Tachycardie très rapide à QRS larges chez un golden retriever

L’hypothèse retenue est celle d’un faisceau accessoire qui conduit directement l’influx aux ventricules et remonte par la voie nodo-hissienne (conduction1:1) mais il n’a pas été possible de mettre en évidence un signe de pré-excitation (absence d’onde delta).