Tachycardie atriale

Tachycardie atriale ectopique (tachycardie atriale focale avec conduction AV 1:1
Retour spontané en rythme sinusal après une tachycardie atriale.

La morphologie des complexes QRS per-tachycardie est comparable à celle des 4 derniers complexes. La séquence P-QRS-T est respectée sur toute la durée de l’enregistrement.

Une tachycardie atriale prend naissance dans l’oreillette droite ou gauche mais en dehors du nœud sinusal.

La tachycardie atriale est dite focale lorsque l’onde P est régulière et monomorphe comparée à la tachycardie atriale multifocale où plusieurs foyers sont présents sur le même tracé.

Les QRS sont fins et leur amplitude est constante sur l’ensemble du tracé. La tachycardie cesse brutalement (4e complexe en partant de la fin) et le nœud sinusal reprend le contrôle du rythme.

La tachycardie initiale (200 bpm) n’est donc pas une tachycardie sinusale mais une tachycardie ectopique prenant naissance dans les oreillettes.

Les différences de morphologie de l’onde P:

  • Tout d’abord, on remarque que l’angle formé par le sommet de l’onde P ectopique est plus aigu que celui des ondes P d’origine sinusale.
  • Par ailleurs, l’amplitude des ondes P varie de 0,3 à 0,4 mV et, l’intervalle PR varie de 70 à 90 ms.

L’état général du chien est dégradé. L’échographie ne met en évidence aucune anomalie ni au niveau abdominal ni au niveau cardiaque.

La cause de cette tachycardie atriale était une hypokaliémie profonde ( 2 mEQ) induite par un épisode de gastro-entérite hémorragique sévère.

séquence P-QRS-T ectopique
Différences entre ondes P ectopiques et ondes P sinusales

Autre exemple ci-dessous. Il s’agit d’un chihuahua dont l’échocardiographie ne montre pas d’anomalies.

Accès de tachycardie atriale non soutenue

On remarque, au milieu du tracé, une série de 7 QRS fins dont la fréquence avoisine les 170 bpm tandis que sur le reste du tracé la fréquence  varie autour de 70 bpm.

Par ailleurs, les ondes P ont une morphologie nettement différente selon que l’influx provienne du nœud sinusal ou d’une autre partie de l’oreillette (complexes extrasystoliques)