Les ECG de chiens sont riches de renseignements, pour peu qu’on les interprète attentivement.
On évaluera successivement:
- La régularité du rythme, son caractère sinusal ou pas.
- La fréquence, la présence d’ectopies ou de pauses.
- L’amplitude et la durée des différentes déflexions.
- le segment ST.
- L’axe des QRS.
Les observations doivent être replacées dans leur contexte: une durée normale de QRS chez un dogue allemand de 70 kg sera pathologique chez un chihuahua de 2 kg.
La race a aussi son importance. Outre les races à risque de maladie dégénérative valvulaire, les brachycéphales, les longilignes, les sharpeïs auront des profils électrocardiographiques différents.
Ainsi, les intervalles PR et QT doivent-ils être interprétés en fonction de la fréquence cardiaque.
De même, la fréquence cardiaque doit elle être rapprochée du format de l’animal.
Quant aux amplitudes et durées des déflexions (P, QRS, temps d’inscription de l’onde R), elles aussi, sont proportionnelles au format du chien
Il faut tenir compte des traitements que reçoit l’animal au moment de l’enregistrement de l’ECG.
Certaines molécules modifient de manière plus ou moins marquée, la fréquence, la durée des complexes, la repolarisation ou la durée de l’intervalle QT. Certaines sont arythmogènes (même des anti-arythmiques), d’autres génèrent des blocs de conduction.