Dans les blocs atrioventriculaires du 3e degré (BAV-3), l’interruption de la conduction entre les oreillettes et les ventricules est complète.
Par conséquent aucun influx en provenance du nœud sinusal ne parvient aux ventricules.
La survie de l’animal est alors assurée par des pacemakers de secours.
Ceux-ci se situent au niveau du nœud atrio-ventriculaire ou dans le réseau de His-Purkinje.
La fréquence de dépolarisation de ceux-ci est d’autant plus lente qu’ils sont plus éloignés du nœud atrioventriculaire.
La régularité du rythme et la fréquence cardiaque habituelle chez le chat laissent penser que le rythme est sinusal à l’auscultation.
Or, ici, il n’en est rien comme on le voit ci-dessous puisque les intervalles PR varient constamment.
Les QRS ne sont pas élargis et la fréquence ventriculaire est d’environ 125 bpm tandis que la fréquence atriale se situe à 185 bpm. Il s’agit donc d’un rythme d’échappement jonctionnel.