Ce tracé de rythme idiojonctionnel accéléré (RIJA) se caractérise par un rythme très régulier, sans arythmie respiratoire malgré une fréquence peu élevée et surtout une absence d’ondes P.
Lorsqu’un pacemaker jonctionnel acquiert une hyper-automaticité et devient plus rapide que le nœud sinusal, il prend les commandes à la place de ce dernier.
Le nœud sinusal laisse, ici, sa place à un pacemaker situé dans une région comprise entre le nœud atrioventriculaire et la fin du tronc du faisceau de His.
Ce west highland terrier présente à l’échocardiographie, une maladie valvulaire dégénérative débutante qui n’est pas à l’origine de ce trouble du rythme.
Selon l’emplacement du pacemaker jonctionnel, l’onde P peut être cachée dans le QRS comme c’est le cas ici, ou bien précéder ou suivre de peu le QRS.
Sur le tracé ci-dessous réalisé 48 h auparavant sur le même chien, l’onde P est visible mais l’intervalle PR (50 ms) est trop court pour que l’influx ait pris naissance dans le nœud sinusal.