L’échocardiographie de ce chat montre une cardiomyopathie hypertrophique aux retentissements peu marqués. Cependant plusieurs épisodes syncopaux sont rapportés.
On remarque en premier lieu, de nombreuses extrasystoles ventriculaires très précoces.
Le début de la dépolarisation extrasystolique se produit à la fin de l’onde T (période vulnérable) et est à même de donner naissance à une tachycardie ventriculaire, voire une fibrillation ventriculaire.
D’autre part, il faut prêter une attention particulière au dernier complexe QRS. En effet , celui-ci se présente comme un complexe extrasystolique mais de polarité et de morphologie différentes.
Plutôt que d’évoquer plusieurs foyers arythmogènes sur ce tracé, il faut remarquer que ce complexe précoce survient après un cycle long.
L’alternance cycle long – cycle court favorise les troubles de conduction intraventriculaire car la durée de la période réfractaire du faisceau de His est proportionnelle à la durée de l’intervalle RR qui précède.
Lorsqu’un influx précoce survient alors que les cellules du faisceau de His ne sont que partiellement sorties de leur période réfractaire, il s’ensuit un ralentissement de la conduction intraventriculaire qui donne cet aspect de QRS élargi à l’allure extrasystolique alors qu’il s’agit d’un complexe d’origine sinusale. C’est le phénomène d’Ashman.